Le Krokodile, la Mauvaise Herbe et... Un léporidé ?

[Houla, longtemps que j'ai pas joué Izual moi... Je vais me dérouiller en jouant de mon... pire ! Ah ah]
[On va dire... 15 lignes minimum pour le RP ? Vu qu'on est trois ?]

Comme tout le monde, Izual était horripilé par ces vieux - et riches - démons qui se plaignaient de leur or. Mais voilà, maintenant qu'il était du côté des puissants, il découvrait aussi l'horreur d'avoir trop d'or et de pouvoirs. Enfin, les pouvoirs, ça allait... Par contre, les responsabilitées écrasantes de chef rebel, il devait désormais les assumer. Et elles prenaient tout son temps.
Aussi perdait il les petits plaisirs simples, comme chasser autour de Styrae, en solitaire, ou bien torturer un démon général prisonnier, anciennement dans le camp de Baal. Mais il n'avait plus le temps de rien... Comme il était craint, il pouvait déléguer sans que personne y trouve à redire, et châtier durement lorsque le travail était mal fait. Son temps était bien rempli, mais il avait décidé qu'ajourd'hui serait une journée de chasse.
Il s'était aventuré loin dans le domaine, là où peu de démons chasseurs s'aventuraient... Là où les errants et les Champions de la Lumière étaient plus nombreux, là où le gibier était en plus grand nombre et où un démon efficace pouvait mieux rentabiliser efficacement.
Chasser en ces terres était dangereux, certes, mais pas pour tous. Les démons les plus doués ou les plus furtifs y venaient parfois, et les plus forts aussi, mais ceux là étaient vite morts. Les plus forts, sauf Izual. Il pouvait faire rôtir sur pied même un Karagh, alors pourquoi s'en faire ? Il "marvolait" librement, ses pieds foulant la poussière mais ses ailes portant tout son poids.

Izual avait laissé son épée crantée, Salamandastron, sous bonne garde à Styrae. De toute façon, il était averti au plus profond de son être des que des mains étrangères se posaient sur son pommeau. Oui, pour cette chasse - Il tuait pour le plaisir, pas pour ramener des provisions à sa capitale - il ne s'était équipé que du marteau Thurim (Et de son harnais habituel). Oh, et Illidriel, battant son flanc, venait de lui rappeler qu'il avait aussi emportée sa lance divine. Son poids était quasiment insignifiant. Une merveille. Mais il ne chasserait certainement qu'avec Thurim. Tuer avec Illidriel était trop facile. Un mouvement de poignet, un éclair de feu, et hop, plus de cible (Et au fait, qu'est ce que ce tas de cendres sur le sol ?).
Maintenant, il devait être sur ses gardes. Il était désormais bien entré dans la partie dangereuse et giboyeuse de son domaine. Là où il allait devoir être furtif pour chasser efficacement... Et en ayant du plaisir. Se ballader au hasard en faisant du bruit et cramer tout ce qui bougeait n'était pas, pour ainsi dire, fun.

Il se baissa et entra dans le paysage pas très différent de celui des Collines Cendrées : Falaises, canyons, buttes à pertes de vue. Pour l'instant, il se baissa sur une corniche surplombant une bonne partie de terrain. Pas invisible, mais guetteur...

[Topic réservé]

[Longtemps que t'as pas joué... J'ai jamais joué... Voyons voir]

Archaël, comme à son habitude, chassait le gibier aux environs de Styrae. Mais ce jour là, sa proie, un misérable Cerbère, l’avait fait s’éloigner des murs de sa ville. Par les temps qui courraient, il devenait difficile de trouver quoi que ce soit à se mettre sous la dent. Elle avait suivit ce chien dégoûtant grâce à l’immonde brave qui lui coulait des babines. A vrai dire, l’odeur lui aurait servi à le retrouver à cent mètres tellement il empestait. Cela faisait maintenant trois heures qu’elle le suivait à la trace et… elle venait de remarquer qu’elle s’était perdue.

* Je devrais peut être faire demi-tour avant qu’il ne soit trop tard… *

* Continue, se dit-elle, tu n’auras qu’à suivre la bave dans l’autre sens *

Une fois de plus sa personnalité troublait ses gestes. Finalement sa deuxième pensée fut plus forte et elle continua sa route. Le ciel commençait à s’assombrir (plus qu’à l’ordinaire). L’ambiance était inquiétante, pas un seul bruit ne se faisait entendre.

Le Cerbère arriva dans sa tanière, un trou grossier dans le sol entre deux roches, le tout était au pied d’une falaise. Archaël sortit une flèche de son carquois, prit un morceau de pierre et fortifia sa flèche en prononçant l’incantation. Elle fit de même avec trois autres flèches. (Un Cerbère avait trois têtes et elle avait un indice de précision d’environ septante-cinq pourcents.)

Longeant la falaise, mur abrupt qui empêchait quiconque d’aller plus loin, elle comptait surgir devant l’ouverture de la caverne et envoyer une volée de flèches.

* Doucement… plus que deux mètres *

Elle banda son arc, fit trois pas de côté et lâcha la corde avant même de regarder dans l’ouverture. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle vit qu’elle avait tiré pour rien dans une espèce de trou béant. Une porte voila ce que c’était… Une porte en bois avec une petite ouverture à hauteur du visage. Archaël reprit sa flèche qui s’était plantée un peu plus bas que la tête. Peu à peu, l’argile de la flèche s’estompa. Elle observa longuement l’extérieur par la petite « fenêtre », le ciel y était bleu, des oiseaux y volaient, cette vision était ce qu’elle imaginait comme définition du… paradis. Elle regarda pour ouvrir la porte mais celle-ci était scellée. D’abord, elle essaya d’enfoncer la porte en donnant des coups d’épaule mais rien n’y fit. La porte n’avait pas bougé d’un poil. La deuxième idée qui lui vint à l’esprit allait être la bonne. Elle pris son couteau et crocheta la serrure en deux temps trois mouvements. (Elle avait été voleuse dans une autre vie). Elle poussa la porte lentement pour savourer le spectacle qui allait s’offrir à elle. (Voir quelque chose de beau en Enfer était chose rare… impossible vous dites ?)

La vision d’horreur ! Tout était toujours aussi délabré, rouge et… sombre. Avait-elle imaginé ce paysage ? Elle ne le savait point. Encore sous le choc de la déception, elle avança à découvert sur la roche sableuse, de l’autre coté de la falaise. Après deux ou trois tours sur elle-même, elle remarqua que son Maître épiait la plaine ou elle se trouvait. Elle ne pouvait être passée inaperçue.

[En quelques mots : manque d’inspiration, répétitions, les idées bonnes (je trouve) mais grosses difficultés à les transcrire]

[Mais nooon et puis c'est comme l'appétit qui vient en mangeant, c'est en jouant qu'on devient joueuron =)]

Ciel. Pas un monstre en vue. Et ça faisait maintenant une bonne heure qu'Izual était planté là, immobile, scrutant les terres à la recherche d'un gibier.
Là ! Un Karagh. Enorme bête de la taille de deux mortels, à la peau écailleuse, présentant un crane de ptérodactyle et un corps massif reposant sur deux pattes. Généralement, c'était une bête des marais folle furieuse que si l'on réussissait à capturer on lâchait sur le champ de bataille (de préférence près du camp des ennemis, la pauvre bête ne sachant pas reconnaitre ennemis et... moins ennemis). Et là, avec ses deux membres antérieurs, elle brandissait un énorme glaive. Enfin, glaive. Une barre de fer aiguisée et rouillée qui devait peser beaucoup et faire très mal.
Izual inspira profondément et expira lentement, trois fois de suite. Un vrai combat, enfin. Contre un Karagh. Evidemment, sans utiliser ses pouvoirs ni Illidriel, sinon, c'est de la triche, n'est-ce-pas ?
Izual plia légèrement les genoux pour un saut prodigieux, et c'est là qu'il remarqua le démon en contrebas. Il n'avait à l'évidence pas vu le karagh, qui se baladait derrière un gros rocher devant lui. Tsss. La vision perçante de l'Archaneg Déchu lui fit remarquer que le démon était une Lamie. Chasseresse, de plus. Depuis quand confiait-on la chasse à des charognards ? Il n'y avait que lui pour faire un truc pareil. Et c'était bien possible. Il faisait tellement de choses dans une journée qu'il pouvait en oublier parfois...
En soupirant en pensant que la beauté de la chasse était consommée à présent, il relacha ses genoux et partit dans les airs, aidé par ses ailes, et, Thurim produisant des éclairs bleutés dans sa main, retomba de très haut juste à côté de la Lamie, avant de se redresser et de l'observer, droit, son aura chatoyant.
" Vous comptez tuer ce Karagh tout seul, ou dois-je vous aider ?" Le karagh était assez loin à présent, mais visible, car il avait bougé lorsqu'Izual était dans les airs après son saut.
Un saut divin.

Toujours perturbée par la porte, il fallut un certain temps avant de comprendre ce qu’Izual lui avait dit.

* Ce Kara-quoi ? *

Voyant le regard du Maître (elle l’avait reconnu du premier coup d’œil) se diriger derrière elle, Archaël se retourna. Dans un hoquet de peur et d’angoisse, elle accepta l’aide. Elle n’était pas assez douée encore pour s’attaquer seule à ce genre de monstres. Celui-ci s’approchait en faisant virevolter son glaive au dessus de sa tête. Il poussait des cris si stridents qu’Archaël failli fuir mais son orgueil la retint aux côtés d’Izual (bien que celui-ci n’aurait pas eu besoin de son aide).

* Montre-lui de quoi tu es capable * * A quoi bon, il peut très bien le faire seul ! *

Sa double personnalité faisait surface. Elle sortit son arc court (pour les non-au-courant, ça veut dire plus puissant mais moins de portée), prit une flèche et commença son rituel habituel. Elle encocha sa flèche, tendit la corde, et alors qu’elle allait tirer, elle eut une idée de génie.

Juste à côté du gros rocher derrière lequel le monstre s’était caché, se trouvait une plaine en léger contre-haut. Avec sa souplesse, elle pourrait y arriver avant même que le Karagh ne dépasse le gros rocher. Elle lui tirerait dans le crâne qui était absolument hors de portée et impossible à toucher d’en bas, Le Karagh était bien trop grand pour Archaël. Jamais elle n’avait vu un monstre aussi terrifiant et imposant.

Mais cela ne la paralysa pas. Sans même en parler à son supérieur, elle mit son plan à exécution, fit quelque pas et gravit la petite montée et se prépara à l’assaut…

Comment le Maître allait-il réagir ? Croirait-il qu’elle fuyait ? Il allait avoir une sacré surprise.

[...Baisouille t'es lente >_<...]

[...Très lente je dirais même]

Après s'être posé magnifiquement sur le sol aride à côté d'Archaël, Izual dégaina le marteau Thurim passé à sa ceinture. Ce qui promettait, en soi, qu'au moins un être aurait cessé de vivre sur ses terres avant qu'il l'ai rengainé.
Et puis, alors même que le Karagh "fonçait" vers eux... Hu, j'ai dit fonçait ? En fait, il fonçait comme un Karagh. C'est à dire pas très vite. Comme un camion qui prends de la vitesse. Lorsqu'il les atteindrait, l'impact ferait donc très mal. Mais pour l'instant, il avait plutôt l'air de se trainer... Ne riez pas, vous aussi si vous aviez à soulever plusieurs centaines de kilos de muscles, vous n'iriez pas très vite. Dans quelques secondes, il serait beaucoup plus véloce.
Donc, alors même que le Karagh prenait de la vitesse en fonçant vers eux, le démon qu'Izual était venu aider s'élanca. Non pas en direction du Karagh, ni même en direction de Styrae, mais à l'oblique, vers une sorte de plateau. Izual le regarda en haussant les sourcils.
"Mais qu'est ce que..."
Il allait dans une direction tout à fait surprenante. Enfin, il serait toujours temps de réfléchir plus tard. Le gibier n'était pas loin.

Izual s'avança d'une dizaine de pas vers le Karagh et se campa fermement sur ses deux jambes. Il enfonça précautionneusement ses talons dans le sol et attendit le choc. Bah, il portait son harnais habituel, avait des ailes pour amortir le choc et une armes qui venait de l'Arche d'Alliance dans la main.
En parlant d'arme et de combat ! Avec un haussement d'épaules pour le démon qui courrait vers un plateau non loin de là et qui ne pensait vraisemblablement pas à un sort de protection, Izual tendit Thurim vers le ciel et prononça une incantation du Feu. Aussitôt, une aura de feu vint toucher son arme et le bras qui la tenait, ne lui causant aucun dommage, mais qui pourrait brûler atrocement les ennemis.
Ceci fait, il tint fermement Thurim à deux mains, la tête du marteau vers le Karagh, et attendit.
Il faudrait travailler en équipe sur ce coup là. Si il était disciple du feu ou de l'eau, l'autre pourrait détourner l'attention du Karagh une seconde avant l'impact. De la terre, il pourrait le faire trébucher facilement. Et de l'air, ralentir suffisamment le Karagh. Il pourrait aussi jouer quelques tours personnels, mais de totue façon n'importe quel démon est d'une utilité remarquable lorsqu'il s'agit de travailler en équipe.
Aussi, c'est d'une voix tonitruante qu'Izual lança :
" C'est le moment de travailler en équipe, démon ! "

Accroupi sur l’espèce de plateau, Archaël guettait le Karagh en plein effort. A cette allure la il lui aurait fallu dix minutes pour atteindre Izual. Elle eut un rire sadique qui s’arrêta voyant l’allure toujours croissante du bestiau. Elle prit soudain conscience du danger qui les guettait (enfin surtout elle en réalité), un coup de patte et c’en était fini… Elle voulut fuir, revivre comme "avant", sur Terre ou elle avait été plus ou moins heureuse, réaliser ses rêves les plus fous. Mais si elle fuyait, elle serait reniée par le Maître et peut être même considérée comme ennemie. Elle ne voulait plus revivre seule, en tant que démon charognard.

Plus motivée que jamais, elle prononça l’incantation d’un mur de terre, juste devant le Karagh. Quelques secondes d’incantation plus tard, le mur était dressé. Sans même regarder l’effet que son sort produirait sur l’ennemi, elle prépara une flèche.

BOOM

Le mur éclata en mille morceaux, ralentissant à peine sa cible. Certains morceaux l’atteignirent en plein visage et l’écorchèrent. D’autres furent envoyés jusqu’à Izual, qui dû ne rien sentir car il ne bougea absolument pas. Le Karagh était plus fort que prévu… Ou avait elle manqué quelque chose pendant qu’elle se préparait ? Elle leva la tête, le bras encore levé en guise de protection. La vision toujours floue et la poussière l’empêchait de voir ce qu’il se passait (du moins s’il se passait quelque chose).

Elle ne voyait rien mais entendait des cris… Au hasard, elle décocha sa flèche.

* Oh Putain de Bordel de Merde, et si j’avais touché le Maître ? *
* Hé fais pas ta chochotte, il n’avait qu’à pas se trouver la. *

Lâchant son arc, elle sortit son poignard et fonça inconsciemment dans le tas de poussière qui s’étendait toujours plus devant elle.